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Passion Macron (réflexions sur le météore politique)
17 janvier 2019

Crise des gilets jaunes, mon bilan

Crise des gilets jaunes: mon bilan.

 

 

 

 

En 2014, je commençais une vie de troubadour du XXIème siècle et un jour, un restaurateur balnéaire dans l'établissement duquel j'ai chanté me suggéra d'écrire une chanson intitulée « Que demande le peuple ». Le prenant au jeu, en faisant un défi, j'écrivis de suite le texte en terrasse.

Aujourd'hui que j'ai une conscience politique plus aiguë je ne dirais plus : « Propose, il dispose » (en parlant du peuple comme d'une femme) ou « le peuple règne sans erreur ».

En revanche, je dirais toujours je crois : « Gauche, droite, on s'en fout, on veut le centre ». D'ailleurs cela s'est vérifié avec l'élection d'Emmanuel Macron.

Mais aujourd'hui, le 16 janvier 2018, j'aimerais m'exprimer sur la situation actuelle après deux mois de naissance des « gilets jaunes » et la « crise » que ce mouvement inédit, spontané et destructuré a créé, l'économie entre autres se trouvant mise à mal par lui.

Je me sens d'autant plus habilité pour parler que j'ai été un sympathisant anarchiste (non violent, je précise), que je me revendiquais « apolitique », qu'enfin j'étais un baba cool « New-Age » écolo et flirtant avec le complotisme et que ce profil se trouve représenté dans les gilets jaunes.

Enfin, pour finir ce préambule, je suis un « pauvre » gagnant moins de 1000 euros par mois (sans compter les APL), et j'ai vécu avec le RMI et le RSA pendant plus de dix ans en tout. Cela n'a pas fait de moi un plaignant.

 

Je constate qu'une poignée d'anarchistes et de révolutionnaires s'est approprié le mot « peuple » brandi contre les élites, comme pour dire qu'il a forcément raison. Ce mot « peuple » est dressé comme un étendard pour pas dire un échafaud, ou encore, comme une croix pour conjurer le « diable », l'Etat, le capitalisme, l'élite politique, les riches, on l'a compris, bref tout ce qui aux yeux des gilets jaunes n'est pas le peuple. Dernièrement au Maire de Chemillé-en-Anjou qui demandait à des gilets jaunes : « Vous voulez que Macron parte, mais vous voulez qui à la place? » on lui a répondu : « Le peuple ». Mais quel peuple ? Le peuple « FN » ? Le peuple «France insoumise » ? Le peuple complotiste ? Le peuple « barbecue » ?

Que beaucoup soutiennent les gilets jaunes, on le comprend dès lors que tout le monde aimerait bien avoir plus, et c'est sans compter que beaucoup de personnes du peuple se voient comme n'étant pas du peuple et on ne les écoute pas, comme ceux de la marche pour le climat, beaucoup plus nombreux. On en est à ce point que le mot « peuple » peut donner la nausée.

On n'arrête pas de dire que le Président de la République, bien connu pour ses maladresses de communication, n'est que mépris pour le peuple et je comprends que les gilets jaunes et autres se soient senti humiliés, c'est vrai que c'est dur à entendre et injustifiable, mais ne jetons pas le bébé et l'eau du bain pour autant. Je ne crois pas que l'homme qui a écrit ceci dans son livre Révolution (quelle ironie du sort, ce titre, mais quelle révolution?) ne l'ait pas sincèrement pensé : « Près de neuf millions de nos concitoyens vivant sous le seuil de pauvreté, qui ont moins de dix euros par jour pour vivre, après avoir dépensé leurs dépenses courantes, la misère n'est pas un risque mais une réalité. Et pour beaucoup de Français qui craignent la spirale infernale de la précarité, c'est une inquiétude quotidienne. » (p 137) Bon je crois qu'il a confondu pauvreté et misère. En France, l'extrême pauvreté a disparu ou est vraiment exceptionnelle. Bref, on lit aussi plus loin : « En clair, je pense que nous devons solidarité, assistance et considération aux plus fragiles. » (p 139). Le Président n'est pas un mauvais homme pour ne pas dire un « mauvais bougre » (d'ailleurs la première dame de France non plus, d'autant plus que les gilets jaunes ont tout lieu de se réjouir qu'elle les comprend et les défends, notamment auprès de son mari) et surtout pas un homme incompétent, il fait de son mieux avec l'éducation qu'il a reçu dans la classe privilégiée où il est né et les gilets jaunes de même avec les leurs. Le Président de la République aurait pu choisir d'être milliardaire, il en avait la possibilité et la capacité, au lieu de cela il a choisi de servir la France, et avec cela de s'en prendre plein la gueule, comme ni les gilets jaunes ni moi ni quiconque à 99,9 % n'aimeraient le vivre (tant c'est ingrat) et ne le pourraient surtout (tant c'est difficile rien qu'au niveau des responsabilités). Si en principe chaque homme cherche d'abord son intérêt (et c'est un fait plus courant, plus populaire que l'inverse) je vois mal quel intérêt il y a à vouloir être Président de la République avec tout ce que cela incombe, toutes les contraintes que cela représente pour être si peu cher payé dans tous les sens... Il faut peut-être se rendre à l'évidence que n'a pas mis son propre intérêt avant celui de la France. L'intérêt général, l'intérêt commun avant l'intérêt personnel, ça fait un peu tâche à côté de maints de nos concitoyens égoïstes et ne pensant qu'à sa pomme et réclamant toujours plus. Il faudrait aussi se mettre à l'évidence que Emmanuel Macron avec tout son bagage multiple n'est pas devenu par hasard Président de la République, il y a comme fondamentaux à cette fonction : des compétences, une vocation, et je dirais même un destin. Pas de hasard, car à l'heure du numérique, Emmanuel Macron était le seul en phase avec notre monde, à pouvoir réellement faire entrer la France dans le monde du XXIème siècle, grâce à la vision qu'il avait pour notre pays, grâce à son dynamisme (sa jeunesse allant avec) et ce n'est pas une mince affaire de convaincre un pays réputé ingouvernable (« un pays qui produit 365 sortes de fromages est ingouvernable » a dit De Gaulle), un pays de « gaulois ». Revenons au mépris et à l'arrogance d'Emmanuel Macron qui on a vu par ailleurs était capable de s'excuser (l'affaire des « illettrés »). Dans toute parole, toute déclaration, il y a un émetteur et un récepteur, ce qui est réellement émis n'est pas toujours ce qui est reçu, et la façon dont c'est reçu tient beaucoup à l'hyper sensibilité, une susceptibilité et peut-être à l'ego du récepteur, car sinon, Emmanuel devrait ou pourrait tout autant s'indigner de toutes les Fake news, les insultes et marques de non respect dont il a été victime, lui et sa femme (c'est tout comme), or il n'en est rien, parce que pour être président il faut être capable de tout affronter et parce qu'aussi il a peut-être la chance d'avoir une plus grande estime de lui-même, une plus grande confiance en lui (grâce à sa grand-mère et son épouse) que la plupart qui sont contre lui. Il faut avouer aussi qu'il nous échappe souvent des choses qu'on ne voulait pas dire, et il faut admettre qu'Emmanuel Macron est victime d'une certaine éducation avec une certaine vision des « pauvres » et de la classe populaire, mais les gilets jaunes aussi ont grandi avec une certaine éducation et avec une certaine vision des « riches » et de la classe aisée. On comprendra que «les gens qui ne sont rien » est probablement une parole entendue dans son enfance et qui lui est revenu à un moment précis de son discours sans qu'il s'en rende compte. De plus, ce qu'un homme peut déclarer à un moment donné se situe dans un contexte précis, or trop souvent les médias enlèvent aux paroles leur contexte, et la manipulent pour faire le buzz. Un discours peut être très positif à 99, 9 % et il va y avoir la malheureuse petite phrase qui tue, qui échappe. Nul n'est parfait. Mais c'est cette parole malheureuse qui va être exploitée à l'exclusion du reste. Ne voir que le négatif fait partie du fonctionnement de l'esprit humain dans ce qu'il a de plus primitif et les médias savent donc que c'est ça qui fait vendre (par ailleurs, c'est grâce à l'info en continue qui a eu lieu sur les gilets jaunes avant même qu'ils ne commencent vraiment à se manifester que ce mouvement a pris de telles proportions, notamment dans nos esprits...) Si une grande partie de ces phrases à polémique (et j'ai dit une fois dans un article qu'Emmanuel Macron était un catalyseur, il fait réagir, cela étant à mettre en relation avec son côté provocateur et pas « langue de bois », ce qu'on reprochait aux précédents présidents), oui, si une grande partie de ces phrases sont jugées méprisantes c'est aussi en bonne partie dû à l'interprétation et à la manipulation de ces propos par une bonne partie de la presse grandement responsable, ainsi qu'à la manipulation d'une certaine partie de la population mécontente (et on est très fort dans la culture du mécontentement) par des partis populistes et extrêmes. Si on peut émetttre quelques réserves quant à la réalité du « mépris » d'Emmanuel Macron, tout ce qu'on a vu de ce « peuple  gilets jaunes » depuis les manifestations et blocages est non seulement plus animé par les passions que la raison, mais n'a démontré en paroles et en actes que haine, mépris et à tout le moins un non respect bien plus grave que ce qui est reproché au Président de la République, ne serait-ce parce que proportionnellement peu de personnes (0,5 % de la population, et ce pourcentage a considérablement régressé au fil du temps) se sont senties méprisées au point de bloquer les ronds-points, transports routiers et autres et d'aller manifester à Paris et autres villes mettant l'économie de la France en péril, mais que tous ont été témoin des actes des gilets jaunes, sans parler des casseurs qu'on ne peut amalgamer, mais qu'on ne peut tout à fait dissocier non plus avec les gilets jaunes, pas tous et pas toujours franchement contre leurs violences. Laissons de côté les termes « haine » et «mépris » pour ne se concentrer que sur le non respect.  En voici les marques:

- Non respect des valeurs de la République et de la démocratie que d'aucuns ont qualifié de « médiocratie » (« médiacratie serait plus juste) . D'abord non respect de la liberté d'opinion. Moi qui ait été dans une secte pendant vingt ans, ça me fait mal de vivre ça dans la société civile et laïque. Pour la première fois depuis plus de vingt ans que je suis sorti de la secte qui diabolisait le monde appartenant au Diable, disait-on, j'ai senti ma liberté de pensée et donc d'opinion prise en otage.

Non respect aussi des valeurs républicaines et démocratiques dans le refus catégorique du dialogue alors que démocratie et dialogue vont de pair.

  • Non respect pour le Président de la République en affichant notamment un échaffaud qui lui serait réservé. Certains ont même simulé sa décapitation. Si ces derniers sont des casseurs, les premiers sont des gilets jaunes des ronds-points.

  • Non respect pour la République en s'attaquant à des élus, ses représentants, en les menaçant de mort, je pense aussi à cette infraction avec une pelleteuse...

  • Non respect pour le bien public en détruisant les radars et guichets d'autoroute, et par là non respect pour tout ceux qui vont payer la note par leurs impôts et ce ne sont pas des gilets jaunes. La facture est lourde. Les radars sont un bien public, si on en doute, car ils sont utiles à la sécurité routière, et c'est bien parce qu'il y a beaucoup d'irresponsables sur les routes qu'on en ait venu à cette solution.

Et toutes ces marques de non respect, de haine et de mépris, par qui ? Par 0,5 % de la population qui s'est arrogé le droit de porter le nom de « peuple » à l'exclusivité de tout autre ne pensant pas comme elle et de faire en son nom tout ce qui a été énuméré plus haut.

Avant les gilets jaunes, je me sentais en sécurité malgré des frappes ponctuelles de terroristes djihadistes, mais ce n'est plus le cas par un certain terrorisme populaire, ne serait-il que psychologique, par la prise en otage de la pensée, de la liberté d'opinion.

Ce que je vois de ce «peuple », c'est la pire idée qu'on a pu s'en faire dans l'Histoire. C'est, ajouté à l'ignorance l'expression des plus bas instincts, des instincts primaires, qui domine. Même entre les gilets jaunes ils se font des menaces, c'est dire ! Et le louable geste de Bernard Tapie pour les gilets jaunes en leur louant une salle pour débattre, on en a vu les effets ! Certains se sont vus menacés de morts. Les gilets jaunes voulant dialoguer sont traités de « collabo », c'est dire que l'Etat est considéré comme l'Occupant, l'Ennemi, et ils seraient, eux, la Résistance. Franchement, où va t-on ? Ça fait peur. Et comme dirait l'autre : Au secours !

Si seulement une réunion de gilets jaunes pouvait avoir la tenue du grand débat national qui a eu lieu entre le Président de la République et 600 maires venus de toute la France, c'est à dire entre le haut et le bas. Mais ce n'est pour l'instant pas le cas. Parce que, au nom du « peuple », on se soustrait à l'élémentaire : le respect.

Que ces gilets jaunes qui ne sont pas les plus pauvres (et je le répète, c'est un « pauvre » qui s'exprime) aillent dans des pays où on n'a pas de liberté d'expression, mais qu'ils n'en abusent pas ici au mépris de notre plus grand bien à tous : la République et la Démocratie, avec ses lois, ses règles, ses institutions, mêmes imparfaites, ses valeurs humaines les plus élémentaires et que partagent la majorité des français et notamment les petits commerçants qui sont prêt à mettre la clé sous la porte, Quand la «justice du peuple » crée l'injustice au sein du peuple... pire que celle contre laquelle on lutte.

Pour rien au monde je voudrais avoir comme dirigeant des gilets jaunes, je vous le dis.

On a vu par l'Histoire à quoi menait la dictature du prolétariat, les dictatures populaires, mais que vaut l'opinion d'un peuple ignorant et irresponsable ? Tout ce que savent faire les gilets jaunes, c'est de désigner des coupables, des boucs émissaires, et en particulier un, suivez mon regard..., cela bien sûr, si facile, sans aucun sens des responsabilités.

Mais qui est capable de diriger la France ? Ce peuple « gilet jaune » qui croit en l'État Père Noël et Merlin l'enchanteur qui se réclame de droits sans avoir des devoirs. Or, l'un ne va pas sans l'autre et il faudrait peut-être penser à écrire « La Déclaration des Droits et Devoirs de l'Homme » à l'aube bien entamée du XXIème siècle. Mais revenons à nos moutons. Qui est apte à diriger la France ? Des représentants des extrêmes, populistes et démagogues qui ne savent que brasser toute la merde du monde, et surtout celle française ..., et manipuler le peuple pour servir leurs propres intérêts, et assouvir leur soif de pouvoir ?

Je constate que face à ce peuple méprisant, irrespectueux et haineux, on a un président de la République compétent, respectueux, plein d'amour et même d'humour, humble, qui a le sens du service, qui est pédagogue, ce qui a pour autre nom impopularité. Car l'éducation est tout. Elle rime avec élévation.

Mais le « peuple » à l'oeuvre aime qu'on flatte ses bas instincts, et c'est tellement plus facile d'avoir des solutions simples à des problèmes compliquées et de vendre du rêve à un peuple qui pour une grande partie ne veut pas réfléchir, ou qui travestit la réalité, qui ne voit pas plus loin que son nez, le nez sur le guidon... et ne voit que par le petit bout de la lorgnette au lieu de s'efforcer d'avoir une vision globale des choses. Flatter les bas instincts, c'est ce à quoi s'emploient très habilement les tenants des extrêmes. Ils sont champions pour mettre de l'huile sur le feu du mécontentement. On est quand même globalement dans une société d'enfants pourris gâtés qui ne savent plus dire merci.

La reconnaissance, la gratitude n'existe plus guère, alors qu'on a des tas de raison pour en avoir. Quand je vois des personnes biens loties autour de moi se plaindre et fier d'être Insoumis à côté d'un Picasso en 1904 : « En 1904 , le futur seigneur n'était encore qu'un jeune immigré espagnol sans le sou qui rêvait de conquérir Paris. Il habitait alors dans une minuscule chambre rongée par l'humidité et pompeusement appelée « atelier », au dernier étage d'un immeuble sordide niché dans le quartier populaire de Montmartre. Cette grande bâtisse aux allures de paquebot, qui ne disposait que d'un seul point d'eau (d'où son surnom de Bateau-Lavoir), grouillait d'artistes vivant dans un inconfort extrême. Installé sous les verrières, il est gâté : il gelait l'hiver et cuisait l'été. Fernande Olivier, sa compagne à l'époque, énumère dans son livre « Picasso et ses amis » (éd. Pygmalion) le maigre mobilier dont il disposait : un sommier (sans pieds), une petite table ronde et un coffre qui pouvait servir de siège. » (Picasso – Géo-Art hors-série, avril-mai 2013)

Pablo Picasso avait mille fois plus de raisons de se plaindre que la majorité des gilets-jaunes.

Mais, dites-donc, que de chemin parcouru jusqu'à sa gloire, et jusqu'à la voiture Picasso !

Se plaindre est un luxe, on l'oublie, c'est pour ça que les gilets jaunes feraient bien d'aller voir comment ça se passe dans des pays où la liberté d'expression n'existe pas, et ils sont majoritaires dans le monde.

Je n'ai aucune haine envers qui que ce soit et ne remets pas en cause le bien-fondé de revendications de gilets jaunes, mais la manière dont cela se traduit sur le terrain et ses conséquences désastreuses, tant économiquement parlant que pour la cohésion nationale.

Parlons violences. Banalisée, voire approuvée par les gilets jaunes lorsque celle-ci est le fait de casseurs, virulement dénoncée et combattue lorsqu'il s'agit des violences par les forces de l'ordre, et elles sont nombreuses. Ne plébiscitons les « forces du désordre » contre les forces de l'ordre, garants de la sécurité civile et gardiens de la République. Toute violence est inadmissible, qu'elle soit de l'un ou l'autre bord. Il faut savoir que les policiers sont très encadrés, plus que les gilets jaunes, qu'ils ont des sanctions sévères en cas de violence commise, et la pression est énorme... Car combien de manifestants (portant des gilets jaunes et sans doutes des casseurs infiltrés) ont profité de l'interdiction aux forces de l'ordre d'user de violence envers les manifestants, les réduisant à des boucliers prenant des coups, quand les boucliers protègent ? On remarquera aussi qu'on approuve ou cherche des circonstances atténuantes quand il s'agit d'un boxeur qui défend une femme se trouvant là on se demande pourquoi... (cela en sortant le fait d'un contexte plus global), mais on désapprouve et ne donne aucune circonstance atténuante quand les forces de l'ordre se trouvant fatiguées, à bout de force et de patience au bout de plusieurs « samedis noirs » éprouvant font des dérapages, des entorses aux consignes, à leur devoir. Il faut se rendre compte aussi que les forces de l'ordre n'ont pas de plaisir à être là (ce qui est loin d'être le cas des casseurs qui trouvent un sens à leur vie dans la poussée d'adrénaline que suscite ce genre d'action), que les forces de l'ordre redoutent grandement les affrontements, très stressants et même angoissants en amont et sur place, et ils peuvent ! vu le niveau de haine, de mépris et de non respect des gilets jaunes pour tout ce qui représente l'Etat, les casseurs portant cela à son paroxysme. Il faut se rendre compte qu'ils sont aussi pères de famille, et c'est déjà une violence psychologique de voir une foule avancer vers elles malgré les ordres de reculer, car de cette foule, même pacifique au premier abord (mais ne nous leurrons pas sur les insultes qu'elle peut lancer) peut émerger des éléments violents, ce qu'on nomme les casseurs. Mais les gilets jaunes n'en font qu'à leur tête, on leur donne ordre de ne pas emprunter une passerelle, pour des raisons de sécurité, ils passent outre, et après ils s'étonnent des dérapages et dénoncent les violences des forces, inadmissibles mais souvent provoquées par le non respect des consignes. Du reste, le meilleur moyen de ne pas prendre de coups, c'est de ne pas aller au front, de ne pas aller chercher la confrontation. On a vu un «premier de la ligne », périr en voulant enlever une grille, comme dans le courant d'un fleuve, les premiers de la ligne sont les plus exposés au fracas, et là, dans le cas de cet homme, ce n'est pas les forces de l'ordre qui sont responsables de son décès. Enfin, on peut manifester avec plus d'éfficacité en étant assis ou même debout sans avancer vers les forces de l'ordre. Cela éviterait bien des désagréments.

 

J'aimerais maintenant parler de quelques fixations des gilets jaunes et qui ne sont pas fondées (sauf pour les tenants des extrêmes bien sûr).

Première fixation des gilets jaunes : l'ISF.

Emmanuel Macron a expliqué à maintes reprises le bien fondé de son choix et qui est très réfléchi, pas pris à la légère. Il ne l'a sans doute jamais aussi bien expliqué que lors du grand débat national.

J'ajouterai aussi que les gilets jaunes font cette fixation parce qu'ils n'aiment pas les riches, et en France d'ailleurs, ce n'est pas nouveau, on n'aime pas les riches. Résultat, ils fuient la France et la France s'appauvrit, puisque un riche en moins, c'est forcément moins de rédistribution. On est sans cesse dans cette vision d'un gros gâteau à partager (et si possible en parts égales...) mais c'est un mythe. On est sans cesse aussi dans la jalousie et l'envie, grande source gangrèneuse de la haine du riche, cela tout en jouant allègrement au loto, au Tiercé ou autre. On est dans une logique d'égalitarisme absurde. Absurde, car, par exemple, si tous les métiers sont utiles et égaux en valeur humaine, puisqu'on a autant besoin des uns que des autres, payer du même salaire un homme ou une femme de ménage qui n'a eu besoin de faire aucune année d'étude et un médecin qui a dû en faire au moins six serait profondément injuste. Plus le niveau de compétence requis est élevé pour occuper un poste, plus le salaire doit être conséquent, sinon, qui voudrait se coltiner tant d'apprentissage, de travail et de contrainte pour l'obtenir après obtention de diplômes nécessaires ?

Alors il faut trouver sa place et être humble. La nature a donné au moins un talent à chacun. Un maçon ne pourrait être Président de la République (une charge énorme qui requiert de grandes compétences et un moral à toute épreuve), et à l'inverse un Président de la République ne pourrait sans doute pas être maçon. A chacun sa vocation selon ses capacités. Beaucoup ont des capacités intellectuelles limitées et la nature a bien fait les choses car il a fallu un seul architecte pour concevoir une cathédrale et des milliers d'hommes pour la construire. Or, en proportion, on trouve davantage de manuels que d'intellectuels, et notre erreur a été au sein de l'éducation de dévaloriser les premiers. Toute pierre à l'édifice est en soi égale, mais ma comparaison s'arrête là, et on ne peut raisonnablement pas réclamer un même salaire pour tous. C'est utopique. Il en faut un peu de l'utopie, de l'idéal, mais cela doit se mesurer à la réalité.

 

Seconde fixation des gilets jaunes : le référendum d'initiative populaire.

Le Président de la République a expliqué en citant l'exemple du Brexit, qui est le résultat d'un tel référendum, les dangers que peuvent représenter ceux-ci, qui entre nous sont toujours les marottes des mêmes : les populistes (de l'extrême gauche et de l'extrême droite). Et puis, encore entre nous, compte tenu du niveau intellectuel global du « peuple » des gilets jaunes, entre autres, une France « gauloise » et revendiquée comme telle, luttant contre les « Romains », l'Etat et son empereur... euh... monarque (Macron, Monarc, mais bien sûr!), ce serait une catastrophe de leur demander de décider des choses qu'ils n'ont pas étudié, dont ils n'ont pas soupeser le pour et le contre, dont ils ne connaissent pas les paramètres objectifs et les ressorts, et sur lesquelles en définitive ils n'ont aucune compétence, ou très limitée. Allez demander à un boulanger de s'improviser chirurgien ! Et je ne parle pas de leur soumission à leurs instincts et leurs passions et les fruits qu'elle porte.

 

Les gilets jaunes reprochent au président de la République de ne pas les entendre, mais je constate l'inverse. J'ai écouté les six heures de débat et toutes ses interventions qui l'ont précédé et à chaque fois, j'ai vu un président qui écoutait et entendait. Mais entendre, ce n'est pas répondre à chaque demande, surtout lorsque ces demandes ne sont pas éclairées par la raison et la connaissance des enjeux globaux. J'ai constaté en revanche que les gilets jaunes, du moins une grande partie d'entre eux, n'entendaient pas le Président, quant on ne l'écoute même pas, préférant rester camper sur ses idées (et y a pas mal d'ego et d'orgueil là-dedans), ou l'écoutant avec des à priori, des préjugés, maints filtres, prisonniers de leurs croyances les rendant imperméables, croyances qui par nature ne correspondent pas à la réalité. Ces croyances vont dans le sens d'un rejet systématique des élites, et l'effet de masse interdisant tout recul, perrmet tout débordement. Je parlerai même d'une sorte d'auto-lavage du cerveau ou à tout le moins de sa déformation (comme ces ouvriers qui écoutent du rap sur les chantiers toute la journée), à force de baigner dans leur bain populiste et dans une large part d'une certaine fraternité « communiste ». Camarades ! Sauf que le camarade peut vite être désigné comme collabo et menacé de mort.

 

Cela nous ramène au fait que la politique rejoint toujours l'anthropologie. Même quand on prétend être « apolitique » on est politique à partir du moment où on se mêle de la Cité, où on traduit aussi des luttes de pouvoir.

Faut-il rappeler la nature profonde de l'Homme, que celle-ci est animale, que nos plus proches parents sont les singes ? Or, chez les animaux, le pouvoir du chef est disputé par ceux qui veulent le pouvoir à sa place tandis qu'une grande majorité de non dominants s'en fout. Aussi, c'est un grand mâle dominant qui meut les Insoumis, par exemple, et on on ne s'etonnera pas de trouver parmi eux maintes personnes de caractère dominant...

 

Il ne peut y avoir de sortie positive d'une crise lorsqu'on emprunte la voie des instincts primaires.

Emmanuel Macron, lui, n'est pas un grand mâle dominant, il est très conscient des dangers du pouvoir. Emmanuel Macron est ce qu'on appelle un « Hauts-Potentiel » ou un « surdoué ». C'est ce qui explique aussi ses maladresses, ses boulettes. C'est étonnant qu'on ait pas diagnostiqué cela, mais cela s'explique du fait que dans notre pays on ne fait appel qu'à des psychanalystes ( freudiens et lacaniens, pas jungiens) et ce sont à eux donc qu'on a demandé de diagnostiquer Emmanuel Macron. Or, pour le comprendre il faut se pencher sur les neuro-sciences experts dans la question des Hauts-Potentiel et des autistes et surtout les Aspergers qui se confondent avec eux, pour ainsi dire, en n'oubliant pas que tous se situent dans un large éventail aux multiples degrés et différences.

Ce que j'avais annoncé dans mon blog « Passion Macron » s'est vérifié.

Emmanuel Macron est une chance pour la France, et les plus de 600 maires qui l'ont applaudi à l'issue de plus de six heures marathoniennes du grand débat national en est un signe selon moi.

Emmanuel Macron sera la chance de la France, concrètement, si on comprend et accepte son fonctionnement atypique (non « normo-pensant ») et d'autant plus si il est conscient lui-même de celui-ci et accepte de l'aide pour s'améliorer dans la communication, notamment par des relais.

 

Pour conclure, j'aimerais dire que le grand débat national est sans doute ce qu'aura créé de bon le mouvement des gilets jaunes. Mais faut-il qu'ils acceptent le dialogue démocratique, s'inscrire dans cette démocratie au lieu de la rejeter et de la diaboliser, et même, pour certains d'entre eux d'y voir avec quelque paranoïa un système totalitaire déguisé, invisible. Oui, faut-il qu'ils acceptent d'entrer dans le débat avec pour mot d'ordre le respect.

 

J'ajouterai que je souscris à cette formule anonyme qui fait écho à la "révolution tranquille" dont parlait le psycho-thérapeute Carl Rogers dans les années 60-70: "Ma révolution est mon évolution".

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
...😍💋
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Passion Macron (réflexions sur le météore politique)
  • Mise en lumière et perspective de deux lumières : Emmanuel Macron et sa femme Brigitte. Autiste Asperger, je tente avec ma propre perception de montrer pourquoi Emmanuel Macron est l'homme dont la France, l'Europe et le monde à besoin.
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